L’équipe de France de futsal veut poursuivre son ascension lors de sa première Coupe du monde

En pleine vague de nostalgie des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, une discipline espère bien surfer sur le spleen automnal des Français pour se dévoiler au grand public : le futsal, ce sport apparenté au football qui oppose deux équipes de cinq joueurs sur un terrain équivalent à celui du handball. Pour la première fois de leur histoire, l’équipe de France masculine dispute la Coupe du monde, organisée jusqu’au 6 octobre, en Ouzbékistan, pays d’Asie centrale situé à plus de 4 800 kilomètres de la capitale. Les Bleus entrent en lice lundi 16 septembre face au Guatemala.
Les hommes du sélectionneur, Raphaël Reynaud, préparent ce rendez-vous depuis le début du mois d’août, où ils se sont notamment retrouvés pour un stage, bénéficiant des installations bucoliques de Clairefontaine (Yvelines). La vie au sein du château, traditionnellement réservé à l’équipe de France de Kylian Mbappé et consorts, a permis au groupe de dix-huit joueurs – quatorze d’entre eux et deux remplaçants se sont finalement envolés pour l’Ouzbékistan – d’appréhender, dans un inhabituel confort, cette échéance inédite. La preuve d’une ambition nouvelle.
« L’objectif initial était la qualification pour l’Euro dans deux ans [en 2026], mais nous sommes à notre place, révèle Raphaël Reynaud, à la tête des Bleus depuis l’été 2021. Nous espérons sortir des poules [en accédant aux huitièmes de finale] et réussir à mettre un coup de projecteur sur le futsal français. Nous avons de belles choses à montrer et des émotions à procurer au public. »
L’équipe a confirmé en amical les progrès observés durant la phase de qualifications pour le Mondial, survolée avec huit victoires en neuf rencontres. Avant d’être renversés par les vice-champions du monde argentins (3-5), le 31 août à l’Arena CO’Met d’Orléans, les Tricolores restaient sur une série de seize matchs sans défaite.
« Jouer dans une salle de 10 000 places [4 000 spectateurs environ présents], c’est une preuve que notre sport progresse, est convaincu Souheil Mouhoudine, international depuis 2016. C’est plaisant et valorisant. A nous de faire le boulot sur le parquet pour donner envie de nous suivre dans la durée. »
Durant leur préparation, les Bleus ont tenu en échec l’Espagne (2-2), double championne du monde, et remporté trois autres rencontres. Des signaux encourageants pour une sélection en constante ascension. « Nous sommes passés de la 60e place au classement mondial à mes débuts en 2012, à la 10e aujourd’hui, se réjouit Sid Belhaj, 32 ans, qui a conservé par choix un emploi à mi-temps de vendeur chez Decathlon en parallèle de sa carrière. C’est une fierté collective d’avoir accompli ce travail. On n’oublie pas d’où l’on vient, tous ces moments très difficiles, certaines roustes qu’on a prises. »
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